Tunisie : Détecteurs anti-triche pour Bac 2010Le ministère de l’éducation nationale a fait acquisition de 400 détecteurs auprès des opérateurs de téléphone mobile afin de lutter contre les opérations de triche. Ces outils permettront d’empêcher de telles pratiques et d’intercepter facilement les candidats équipés de gsm.La session 2010 du baccalauréat risque d’avoir un goût assez amer pour les fraudeurs équipés de téléphones mobiles et autres outils de triche High Tech. A défaut de les interdire en classe, une mesure on ne peut plus radicale va à être déployée cette année : l’utilisation pure et simple de détecteurs de téléphones afin d’empêcher les tricheurs équipés de tels « mouchards » de passer entre les mailles du filet tendu par les surveillants et les inspecteurs…
C’est en effet ce qu’a déclaré M. Hatem Ben Salem, ministre de l’éducation nationale tunisienne, qui a affirmé, selon
l’agence de presse Reuters que « Le ministère a d’ores et déjà fait acquisition de 400 détecteurs auprès des opérateurs de téléphone mobile afin de lutter contre les opérations de triche, devenues monnaie courante ces dernières années, notamment grâce aux téléphones portables». Une précision avant d’ajouter lors d’un entretient avec le quotidien El Chourouk « Cette acquisition est le fruit d’un partenariat signé entre le ministère et les deux opérateurs Tunisie Télécom et
Tunisana. Ces outils permettront d’empêcher de telles pratiques et d’intercepter facilement les candidats équipés d’une telle technologie !».
Tous les coups sont permisCertains pourraient penser que ce déploiement de force semble exagéré de la part de l’Etat, mais c’est sans compter la
ruse de ces James Bond en herbe, qui ne semblent reculer devant rien pour obtenir leur précieux sésame. La preuve, rien qu’en 2009, des chiffres émanant du ministère de l’éducation nationale ont recensé 385 cas de fraude liés à l’utilisation des GSM.
Outre le recours à ces détecteurs qui seront présents dans tous les centres d’examen, Mr Ben Salem à par ailleurs
indiqué que des mesures de sensibilisation chez les élèves ont déjà été prévues et que toute transgression des règles sera sévèrement punie.
Même si ces mesures risquent de dissuader plus d’un élève, cela ne garantit pas pour autant la disparition de la fraude
lors de l’examen du baccalauréat. Car les techniques de triche, aussi variées soit-elles, n’impliquent pas systématiquement le recours aux nouvelles technologies. Les partisans des bonnes vieilles méthodes (papiers dissimulés sur le corps, écriture sur la table, échange de copies…) vous diront que tous les moyens sont bons, avec ou sans portable. Reste que ce revirement de situation risque bientôt de faire le bonheur des boutiques de photocopies de la place. Foi d’ancien
bachelier !
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